Le pétrole repasse les 63$, craintes sur l'OPEP (02/10/2006 :: 10:34)
Le pétrole a entamé la semaine sur une hausse, dopé en cela par l’annonce d’une baisse de la production dans deux des pays de l’OPEP : le Nigeria et le Venezuela.
Certains pays de l’OPEP réduisent leur production
Le prix du baril était déjà parti à la hausse, après des rumeurs confirmées samedi concernant le principal pays producteur du continent africain, le Nigeria. Ce dernier a finalement annoncé réduire sa production de 5%, en précisant néanmoins que cette baisse était normale à cette saison.
Il arrive en effet que la compagnie nationale des hydrocarbures, la Nigérian National Petroleum Corp, abaisse sa production dans la cadre de ruptures saisonnières. Cette période de l’année est par ailleurs souvent l’occasion pour les raffineurs de réduire leur production pour effectuer des opérations de maintenance.
L’autre pays qui cristallise l’attention des opérateurs est bien sur le Venezuela d’Hugo Chavez, qui reste le premier producteur de pétrole d’Amérique du Sud. Cinquième exportateur mondial de pétrole, il dispose en outre d’importantes réserves dans le bassin de l’Orénoque. Le pays reste souvent l’un des partisans d’une politique de prix ferme, et milite souvent dans les réunions de l’organisation pour une baisse de la production du cartel. Vendredi dernier, le pays a indiqué abaisser sa production de 50000 barils par jour.
Craintes concernant une éventuelle baisse des quotas de l’Iran
Les opérateurs craignent que ces deux baisses n’incitent les autres pays membres du cartel à abaisser leurs quotas. L’un des principaux pays producteurs est bien sûr scruté : l’Iran. On sait que comme le Venezuela, la république islamique est l’un des principaux partisans d’une politique dure en matière de prix. Il aurait d’ailleurs fixé à 65$ le prix ‘acceptable’.
La tension monte également concernant son dossier nucléaire, aucun accord négocié n’ayant encore été trouvé concernant l’enrichissement de l’uranium.
Encore une baisse de production en Alaska
Encore une fois, BP a été obligé de fermer une partie de sa production en Alaska, de 30000 barils par jour après un problème de fuite de gaz sur son champ de Lisburne. BP avait été contraint il y a deux mois de fermer une partie de sa production suite à des fuites de l’un de ses oléoducs.
Le contrat novembre progresse ce matin de 0.13% à 63.03$. L’échéance décembre progresse de 0.09% à 64.21$. Le brent prend 0.43% à 62.75$.
(© 2006 AG Presse)