Le 17/01/2016 à 12h59
Modifié le 17/01/2016 à 13h10
Ecoutez ceci : une interprète et un instrument hors du commun :
www
"Le ciel m'inspire
fascination et crainte, particulièrement quand il se
charge de lourds nuages sombres. Lorsque, de surcroît,
le vent se transforme en tempête, je me sens redevenir
enfant, fragile et craintif. Une expression que répétait
mon grand-père est associée aux gémissements,
grondements, hurlements et fracas qui l'accompagnent :
"d'böse Buben kommen". Cette personnification d'un
déchaînement de la nature est devenue une évidence en
une nuit d'été 2001 où les "Buben" en question ont coupé
le fil de leur existence à tant de personnes à la fois.
Ce soir-là leurs doigts de meurtriers n'ont fait que
m'effleurer. Je porterai le souvenir de cette marque
ainsi que celui de la mémoire des victimes dans ma tête
et mon corps jusqu'à la fin de ma vie."
Loin des chimères, des misères, des
terreurs cette image sublime de la beauté et de la
légèreté de l'ETRE incarnée par
la harpiste Anja Linder
est une magnifique leçon de vie
